4 avril 1968, 18 heures : Martin Luther King est assassiné à Memphis. James Earl Ray, déclaré coupable sans qu’ait eu lieu de procès, était-il
réellement l’assassin ? Comment expliquer que ce petit malfrat sans envergure ait mené à bien un acte aussi spectaculaire ans des conditions
proprement incroyables ? Comment comprendre qu’il ait pu échapper aux forces de police après son crime ? Que penser de ce marché avec la
justice qui évitera le procès en bonne et due forme qui aurait mis en lumière nombre de contradictions dans la version officielle du crime d’un
individu isolé sans complicités de quelque sorte ? Pourquoi Coretta King, ses enfants, tous les dirigeants de son mouvement, la SCLC,
affirmeront-ils que l’assassinat est le résultat d’une conspiration ? Il porte une part de responsabilité dans l’affaire, Ray ne peut être l’homme qui
a abattu King... Si des théories complotistes peu crédibles ont fleuri, faut-il pour autant en profiter pour jeter le discrédit sur les recherches et les
découvertes sérieuses et circonstanciées d’historiens, d’enquêteurs et d’hommes de loi qui ont mis en lumière une foule de contradictions, de
faits troublants, de coïncidences singulières et exposé les insuffisances tant du Memphis Police Department que du FBI dans l’enquête ?
Comment ignorer la surveillance permanente des Services du renseignement de l’Armée, l’espionnage de tous les faits et gestes de King par le
FBI, et les manœuvres incroyables et souvent illégales de J. Edgar Hoover contre son « ennemi n°1 », auquel il voue une véritable haine
personnelle ?