Little Deaths est une étude fascinante des manipulations émotionnelles et des différentes formes d’addiction, de la drogue à la dépendance affective. Mélange artistique d’idées transgressives et de visuels minimaux et réalistes des films indépendants britanniques, chaque segment est une assertion esthétique unique qui se nourrit et s’abreuve cependant de sa cohorte, pour former un tout d’une impressionnante cohésion. Le captivant « House and Home » de Hogan ouvre le film avec éclat, racontant l’histoire d’un couple de la haute classe britannique qui leurre des gens dans leur domicile afin de les humilier et de les abuser. Dans le segment d’Andrew Parkinson « Mutant Tool », les expérimentations déviantes d’un médecin recueillant le sperme d’un homme au sexe démesuré enchaîné dans sa cave pour en faire des pilules de drogue. L’héroïne, une ancienne prostituée tentant de combattre son addiction à la coke, fera les frais du traitement expérimental du fameux docteur. Dans « Bitch » de Simon Rumley, une administratrice de bureau exploitée règle ses problèmes en abusant son partenaire émotionnellement à travers une routine sexuelle dégradante...